Très répandu à l’époque des dinosaures, le ginkgo est le dernier représentant de la famille des ginkgoacées qui existe encore de nos jours. C’est pour cette raison qu’on le qualifie de «fossile vivant». Il y a 150 millions d’années, les ginkgoacées étaient également très courants en Europe, mais ils disparurent de ces contrées à la période glaciaire. Le ginkgo biloba est le seul à avoir survécu, dans le sud-est de la Chine, où on le vénérait comme «arbre de la connaissance», indissociable du patrimoine culturel. En médecine chinoise traditionnelle, les graines de ginkgo étaient très appréciées dans le traitement de la tuberculose en raison de leur puissant effet antibactérien. On les utilisait également comme expectorant, sédatif, digestif et anthelminthique. A partir de la Chine, l’arbre s’installa en Corée et au Japon où on le plantait volontiers aux alentours des temples. Le ginkgo fut décrit en 1712 par Engelbert Kämpfer, un médecin et naturaliste allemand qui l’avait découvert lors d’un séjour de deux ans au Japon. Un premier exemplaire est planté en Europe vers 1730 dans le jardin botanique d’Utrecht. Le ginkgo est très apprécié depuis son introduction dans nos contrées. En 1815, dans un poème du recueil intitulé «Le Divan», Goethe décrivait la fascinante entité de sa dualité: Ginkgo biloba. La feuille de cet arbre, qui, de l’Orient, Est confié à mon jardin, Offre un sens caché Qui charme l’initié. Est-ce un être vivant, Qui s’est scindé en lui-même, Sont-ils deux qui se choisissent, Si bien qu’on les prend pour un seul. Pour répondre à ces questions, Je crois avoir la vraie manière, Ne sens-tu pas, à mes chants, Que je suis à la fois un et double [13]. Très estimé en raison de sa beauté mais aussi pour sa résistance à la pollution et aux insectes prédateurs, le ginkgo pousse aujourd’hui dans le monde entier. Malheureusement, on privilégie la plantation de spécimens mâles car les ovules des arbres femelles dégagent à maturité une odeur désagréable. En 1771 le botaniste Carl von Linné donna au ginkgo biloba son nom scientifique en se référant à celui qu’Engelbert Kämpfer lui avait attribué. Au Japon, l’arbre se nom me ICHÔ (que l’on prononce (itchoo’) ou bien ICHÔ NO KI (arbre ichô) et ses graines (noix), qui sont très appréciées, sont appelées GINNAN. Le symbole suivant sert à désigner l’arbre tout comme les noix: La première partie, se prononce GIN et signifie argent (le métal). Elle se compose elle-même du signe pour «l’or, l’argent, le métal» et de celui pour «bon». La seconde partie se compose des signes pour «arbre» et «bouche». On la prononce ANZU, qui signifie «abricot». Les noix de ginkgo entrent dans la composition de divers plats traditionnels japonais. Grillées et légère ment salées, elles ont un arôme délicat, un peu amer, qui convient très bien pour accompagner la bière ou le saké.
Cette plante appartient à la famille des ginkgoacées. Le ginkgo est un arbre dioïque de 30 à 40 mètres de hauteur, dont le tronc atteint parfois 4 mètres de circonférence. Il peut vivre jusqu’à 4.000 ans, la première floraison se produisant seulement au bout d’environ 25 ans et la période de fertilité durant généralement plus de 1.000 ans. L’écorce d’un brun grisâtre est marquée de profonds sillons. Au bout des longues pousses de l’année, les feuilles sont alternes ou bien elles poussent en touffes sur des rameaux courts. Elles ont la forme caractéristique d’un éventail, lobé ou non selon l’âge de l’arbre. Les nervures sont parallèles ce qui s’explique par la parenté phylogénique du ginkgo avec les conifères. A l’automne, les feuilles jaunissent et tombent. Les inflorescences femelles se composent d’une courte tige avec deux ovules. On les trouve isolées à l’aisselle des feuilles ou bien regroupées sur les rameaux courts. Les fleurs mâles, un peu plus grosses, sont des chatons qui se forment également sur les rameaux courts. La fécondation a lieu grâce aux spermatozoïdes libérés par les fleurs mâles, quelques cinq mois après la pollinisation. Les graines mûres (que l’on prend sou vent à tort pour des fruits) sont des boules jaunes d’environ 3 cm de diamètre. Leur enveloppe charnue et résineuse dégage une odeur dés agréable d’acide butyrique. Avant l’usage, on essuie ou on lave les graines avant de les débarrasser de cette enveloppe coriace. La floraison a lieu en avril-mai.
Le ginkgo pousse fréquemment en Chine, au Japon et en Corée à l’état naturel tandis qu’en Europe, on le cultive dans des plantations.
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